Fonte: https://www.facebook.com/groups/191818497610821/
DESCRIPTION DE LA SITUATION D’ACCES A L’EAU POTABLE DU VILLAGE DE SEGUI-M’DHILLA
(Gouvernorat de GAFSA) JBEL SEHIB
RESUME DE L’EXISTANT
Toute la vallée a été canalisée il y a 8 ans. Les canalisations suivent la route traversant la vallée (à l’époque une piste de sable), des regards de connexion à la canalisation sont dispersés régulièrement et à proximité des groupes de maisons ou campements. Toujours le long de cette unique route, 8 robinets publics (fontaines publiques) ont été installés aux endroits les plus habités.
Selon les saisons et les transhumances des populations nomades, la vallée compte entre 1200 et 1600 personnes, ainsi qu’environ 6000 têtes de bétail (ovins et caprins).
LA SITUATION ACTUELLE
Les connexions privées vers les maisons ou les campements n’ont jamais été effectuées ni même proposées (à l’exception de 3 personnes).
Sur les 8 robinets publics, 3 sont encore en fonctionnement. Les 5 autres ont fonctionné 15 jours à 2 ans mais de manière très aléatoire. Les 3 robinets encore en fonctionnement sont installés tous les 12 kilomètres environ l’un de l’autre.
Ces 3 robinets n’ont pas délivré d’eau potable :
-pendant 15 jours, du 02/06/2012 matin au 17/06/2012 soir (pas plus que les 3 robinets privés) DITE période 1
puis de nouveau du lundi 18/06/2012 soir au 20/06/2012 soir, DITE période 2.
{D’après des informations obtenues auprès de Monsieur Abdelhamid MOUSSA Directeur des districts de la SONEDE par voie de presse, lors de l’émission en directe sur RTCI le 18/06/2012, ces robinets seraient peut-être aux bons soins d’un GDA (Groupement de Développement Agricole). Cette information n’a pas encore pu être confirmée. Le fonctionnement de ces GDA pour le sujet de l’eau potable est le suivant :
la SONEDE concède les robinets "publics" à des GDA, groupements agricoles, élus (par qui, pour combien de temps, et qui sont les candidats : mystère) et qu'en conséquence ces GDA ont droit de vie ou de mort sur des milliers de personnes en décidant soit de fermer ces robinets soit en "oubliant" de payer leurs factures alors qu'ils revendent le m3 d'eau aux populations avec un gain non négligeable...(prix du m3 vendu par la SONEDE : 0,135 dt, prix du m3 revendu par le GDA aux villageois : 1,200 dt).}
Les habitants de Mdhilla et de la vallée de Ségui se sont réunis le 12 juin 2012 devant les locaux de la municipalité mais n’ont pas été reçu par un responsable. Aucun officiel n’a fait de communiqué pour dire combien de temps la situation allait se prolonger. Aucune mesure n’a été prise pour approvisionner les populations en eau potable pendant ces périodes.
La population actuelle dans la vallée peut être estimée à environ 900 personnes plus leur bétail (une année de sécheresse a poussé les autres familles à transhumer).
L’APPROVISIONNEMENT EN EAU LORS DES COUPURES :
1) quelques familles possédant de petits puits de récupération d’eau de pluie ont encore quelques centaines de litres d’eau croupie non potable (rares pluies de l’hiver 2011-2012) et la partage avec ceux qui n’ont pas de puits. Cette eau non potable sert aussi bien pour les animaux que pour les hommes…. Cas de dysenterie fréquents
2) quelques familles possédant un véhicule se rendent à un puits d’eau salée non potable appartenant à la CPG (Compagnie des Phosphates de Gafsa) situé à 18 km et abreuvent leur bétail avec. Les bêtes ne peuvent être abreuvées trop longuement avec cette eau à cause de sa salinité trop importante ... Cette eau ne peut absolument pas être consommée par les êtres humains.
1
3) quelques familles plus argentées font venir des citernes d’eau potable par tracteur de la ville de Mdhilla (35 km) QUAND L’EAU N’EST PAS EGALEMENT COUPEE A MDHILLA….(coupure de 4 jours à Mdhilla durant la période 1 puis même coupure de 2 jours durant la période 2.
4) A noter qu’à cette date, 48 familles ont vendu leurs troupeaux et sont parties définitivement, allant grossir les rangs des nombreux chômeurs de la région.
POUR L’ANNEE 2011 : L’eau a été coupée à plusieurs reprises durant l’été, la plus longue période a duré 28 JOURS.
ACTIONS ENTREPRISES :
APPEL A L’AIDE VIA FACEBOOK D’INIATIVE PRIVEE, lors de la période 1. Les températures dépassant les 40°, les villageois commencent à connaître des manques d’eau important. De nombreux cas de dysenterie apparaissent, y compris chez les nourrissons.
ALERTE DE LA PRESSE : journaux de presse écrite, presse web, sites internet d’actualités, blogs, associations, organisations humanitaires tunisiennes et étrangères.
ALERTE DES AUTORITES ET DE LA SONEDE : sans résultat, ni action d’aucune sorte.
ACHAT D’EAU POTABLE : Devant l’urgence de la situation et l’inaction des autorités, quelques particuliers décident d’acheter deux citernes d’eau potable, le 16/06/2012 (l’eau ayant été rétablie le 17 pour 2 jours).
SONEDE : Durant l’émission en directe sur RTCI le 18 juin dernier, Monsieur Abdelhamid MOUSSA Directeur des districts de la SONEDE, s’engage à faire le point sur la situation. Mr MOUSSA après des déplacements dans le sud a chargé le chef de district de la SONEDE de Gafsa de « voir la question », nous attendons le retour.
De son propre aveu au cours de cette même émission, outre d’éventuels dysfonctionnements au sein du GDA concerné, nous aurons dorénavant de nombreux épisodes de coupures par le simple fait que l’eau potable n’est pas suffisante dans la région. Il concède que la SONEDE n’est pas techniquement apte à pallier à ces situations d’urgence. Aucun plan d’urgence n’est prévu avec l’armée ou tout autre organisme qui pourrait logiquement posséder l’équipement et la logistique nécessaire. Il indique également qu’un forage en nappe profonde serait le plus apte à pallier à cette situation et qu’une action de ce type serait en cours et en serait au stage des sondages. Il est donc à craindre que cette action si elle se concrétise prendra encore plusieurs mois avant d’être opérationnelle. Il nous précise encore que la SONEDE est surendettée et connait d’énormes problèmes de trésorerie, laissant à penser que nous ne serions que les premiers d’une future liste très longue.
ACTIONS PRIVEES CONCRETES ENTREPRISES :
*Une association tuniso-française a fait appel aux dons pour acheter deux citernes de stockage d’eau potable souple de 5.000 l et de 3.500 l.
*Une autre association récolte des dons pour que les villageois puissent se faire livrer des citernes d’eau potable (40 dinars les 5.000 l avec le transport) lors des prochaines coupures prévisibles de cet été 2012.
*Une autre encore essaie d’obtenir des unités individuelles de dessalement d’eau solaire.
*Nous recherchons encore une association qui pourrait prendre en charge la recherche de dons qui permettraient l’achats de petites citernes cubes de 1000 litres pour qu’au moins chaque famille en possède une.
etc…
*Les villageois ont décidé de mettre en place un collectif représentatif de toutes les tribus sur place, qui pourra décider démocratiquement des actions à entreprendre et pourra également servir à d’autres actions : sensibilisation à l’environnement, à l’hygiène….
CONCLUSION :
Les villageois ne veulent pas revivre le calvaire de l’été dernier et sont prêts à se mobiliser et à aider toutes initiatives pour l’éviter.
Puits de récupération d'eau de pluie privé, bien entretenu, mais vide, il n'a pas plu cette année |
DESCRIPTION DE LA SITUATION D’ACCES A L’EAU POTABLE DU VILLAGE DE SEGUI-M’DHILLA
(Gouvernorat de GAFSA) JBEL SEHIB
Puits de récupération d'eau de pluie de l'état, non entretenu, cassé (vue du fond du puits)
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RESUME DE L’EXISTANT
Toute la vallée a été canalisée il y a 8 ans. Les canalisations suivent la route traversant la vallée (à l’époque une piste de sable), des regards de connexion à la canalisation sont dispersés régulièrement et à proximité des groupes de maisons ou campements. Toujours le long de cette unique route, 8 robinets publics (fontaines publiques) ont été installés aux endroits les plus habités.
Selon les saisons et les transhumances des populations nomades, la vallée compte entre 1200 et 1600 personnes, ainsi qu’environ 6000 têtes de bétail (ovins et caprins).
LA SITUATION ACTUELLE
Les connexions privées vers les maisons ou les campements n’ont jamais été effectuées ni même proposées (à l’exception de 3 personnes).
Sur les 8 robinets publics, 3 sont encore en fonctionnement. Les 5 autres ont fonctionné 15 jours à 2 ans mais de manière très aléatoire. Les 3 robinets encore en fonctionnement sont installés tous les 12 kilomètres environ l’un de l’autre.
Ces 3 robinets n’ont pas délivré d’eau potable :
-pendant 15 jours, du 02/06/2012 matin au 17/06/2012 soir (pas plus que les 3 robinets privés) DITE période 1
puis de nouveau du lundi 18/06/2012 soir au 20/06/2012 soir, DITE période 2.
{D’après des informations obtenues auprès de Monsieur Abdelhamid MOUSSA Directeur des districts de la SONEDE par voie de presse, lors de l’émission en directe sur RTCI le 18/06/2012, ces robinets seraient peut-être aux bons soins d’un GDA (Groupement de Développement Agricole). Cette information n’a pas encore pu être confirmée. Le fonctionnement de ces GDA pour le sujet de l’eau potable est le suivant :
la SONEDE concède les robinets "publics" à des GDA, groupements agricoles, élus (par qui, pour combien de temps, et qui sont les candidats : mystère) et qu'en conséquence ces GDA ont droit de vie ou de mort sur des milliers de personnes en décidant soit de fermer ces robinets soit en "oubliant" de payer leurs factures alors qu'ils revendent le m3 d'eau aux populations avec un gain non négligeable...(prix du m3 vendu par la SONEDE : 0,135 dt, prix du m3 revendu par le GDA aux villageois : 1,200 dt).}
Les habitants de Mdhilla et de la vallée de Ségui se sont réunis le 12 juin 2012 devant les locaux de la municipalité mais n’ont pas été reçu par un responsable. Aucun officiel n’a fait de communiqué pour dire combien de temps la situation allait se prolonger. Aucune mesure n’a été prise pour approvisionner les populations en eau potable pendant ces périodes.
La population actuelle dans la vallée peut être estimée à environ 900 personnes plus leur bétail (une année de sécheresse a poussé les autres familles à transhumer).
L’APPROVISIONNEMENT EN EAU LORS DES COUPURES :
1) quelques familles possédant de petits puits de récupération d’eau de pluie ont encore quelques centaines de litres d’eau croupie non potable (rares pluies de l’hiver 2011-2012) et la partage avec ceux qui n’ont pas de puits. Cette eau non potable sert aussi bien pour les animaux que pour les hommes…. Cas de dysenterie fréquents
2) quelques familles possédant un véhicule se rendent à un puits d’eau salée non potable appartenant à la CPG (Compagnie des Phosphates de Gafsa) situé à 18 km et abreuvent leur bétail avec. Les bêtes ne peuvent être abreuvées trop longuement avec cette eau à cause de sa salinité trop importante ... Cette eau ne peut absolument pas être consommée par les êtres humains.
1
3) quelques familles plus argentées font venir des citernes d’eau potable par tracteur de la ville de Mdhilla (35 km) QUAND L’EAU N’EST PAS EGALEMENT COUPEE A MDHILLA….(coupure de 4 jours à Mdhilla durant la période 1 puis même coupure de 2 jours durant la période 2.
4) A noter qu’à cette date, 48 familles ont vendu leurs troupeaux et sont parties définitivement, allant grossir les rangs des nombreux chômeurs de la région.
POUR L’ANNEE 2011 : L’eau a été coupée à plusieurs reprises durant l’été, la plus longue période a duré 28 JOURS.
ACTIONS ENTREPRISES :
APPEL A L’AIDE VIA FACEBOOK D’INIATIVE PRIVEE, lors de la période 1. Les températures dépassant les 40°, les villageois commencent à connaître des manques d’eau important. De nombreux cas de dysenterie apparaissent, y compris chez les nourrissons.
ALERTE DE LA PRESSE : journaux de presse écrite, presse web, sites internet d’actualités, blogs, associations, organisations humanitaires tunisiennes et étrangères.
ALERTE DES AUTORITES ET DE LA SONEDE : sans résultat, ni action d’aucune sorte.
ACHAT D’EAU POTABLE : Devant l’urgence de la situation et l’inaction des autorités, quelques particuliers décident d’acheter deux citernes d’eau potable, le 16/06/2012 (l’eau ayant été rétablie le 17 pour 2 jours).
SONEDE : Durant l’émission en directe sur RTCI le 18 juin dernier, Monsieur Abdelhamid MOUSSA Directeur des districts de la SONEDE, s’engage à faire le point sur la situation. Mr MOUSSA après des déplacements dans le sud a chargé le chef de district de la SONEDE de Gafsa de « voir la question », nous attendons le retour.
De son propre aveu au cours de cette même émission, outre d’éventuels dysfonctionnements au sein du GDA concerné, nous aurons dorénavant de nombreux épisodes de coupures par le simple fait que l’eau potable n’est pas suffisante dans la région. Il concède que la SONEDE n’est pas techniquement apte à pallier à ces situations d’urgence. Aucun plan d’urgence n’est prévu avec l’armée ou tout autre organisme qui pourrait logiquement posséder l’équipement et la logistique nécessaire. Il indique également qu’un forage en nappe profonde serait le plus apte à pallier à cette situation et qu’une action de ce type serait en cours et en serait au stage des sondages. Il est donc à craindre que cette action si elle se concrétise prendra encore plusieurs mois avant d’être opérationnelle. Il nous précise encore que la SONEDE est surendettée et connait d’énormes problèmes de trésorerie, laissant à penser que nous ne serions que les premiers d’une future liste très longue.
ACTIONS PRIVEES CONCRETES ENTREPRISES :
*Une association tuniso-française a fait appel aux dons pour acheter deux citernes de stockage d’eau potable souple de 5.000 l et de 3.500 l.
*Une autre association récolte des dons pour que les villageois puissent se faire livrer des citernes d’eau potable (40 dinars les 5.000 l avec le transport) lors des prochaines coupures prévisibles de cet été 2012.
*Une autre encore essaie d’obtenir des unités individuelles de dessalement d’eau solaire.
*Nous recherchons encore une association qui pourrait prendre en charge la recherche de dons qui permettraient l’achats de petites citernes cubes de 1000 litres pour qu’au moins chaque famille en possède une.
etc…
*Les villageois ont décidé de mettre en place un collectif représentatif de toutes les tribus sur place, qui pourra décider démocratiquement des actions à entreprendre et pourra également servir à d’autres actions : sensibilisation à l’environnement, à l’hygiène….
CONCLUSION :
Les villageois ne veulent pas revivre le calvaire de l’été dernier et sont prêts à se mobiliser et à aider toutes initiatives pour l’éviter.
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