Le rythme d’affluence des Libyens et des diplomates étrangers sur le territoire tunisien, via le poste frontalier de Ras Jedir, s’est beaucoup accentué à la fin du week-end dernier.
Dans l’autre sens également, et depuis le 8 avril dernier, lorsque les autorités libyennes ont décidé de supprimer le visa et le change de devises pour les ressortissants tunisiens devant se rendre en libye, la circulation se déroulait normalement.
Les commerçants des deux pays se livraient, ainsi, à des échanges de produits de toutes sortes, pour dynamiser leurs activités économiques. Entre autres, la pénurie d’essence qui sévit en Libye pousse les citoyens de ce pays à venir s’approvisionner en Tunisie. Alors que les Tunisiens importent du mazout de Libye et tout se passait bien.
Dimanche, on a assisté à une scène inconvenante de la part d’énergumènes libyens, dans une station-service à Boukemèche. Ils ont eu la hardiesse de doucher complètement un vieillard tunisien avec du mazout.
A Ben Guerdane, la nouvelle a été mal accueillie et les jeunes de la ville ont riposté rapidement. Ils se sont rendus, en grand nombre, à Ras Jedir et ont bloqué le poste frontalier. Seules les ambulances transportant des blessés ou des malades sont autorisées à passer.
Le point de passage est donc fermé, depuis 8 heures du matin, et contrôlé par l’Armée tunisienne. En plus, les stations-service de Ben Guerdane sont envahies par des jeunes qui leur interdisent de servir une seule goutte de carburant aux véhicules libyens.