mercoledì 31 agosto 2011

Le droit des femmes menacé en Tunisie


Le droit des femmes menacé en Tunisie

Le droit des femmes menacé en Tunisie

Depuis 55 ans, la Tunisie célèbre chaque 13 août la Journée de la Femme, représentant ainsi un mouvement en faveur de l’égalité des sexes qui constitue depuis l’ère post-coloniale l’une des caractéristiques de la Tunisie.Alors que la révolution Tunisienne a réussi à renverser Ben Ali, il est à craindre que les droits des femmes soient maintenant menacés.
Les femmes ont été un élément actif durant la rébellion qui a mené à la fin du règne de Ben Ali, et beaucoup espèrent que cet événement va donner un rôle plus visible dans cette démocratie en devenir.
Pourtant certains craignent que les droits dont les femmes ont joui pendant les cinq dernières décennies ne soient balayés par la vague de conservatisme social qui a émergé avec la révolution.
« Nous savons que l’ancien régime a profité des droits de la femme » dit Faiza Skandrani, fondatrice de l’association Égalité et Parité, qui a vu le jour peu de temps après le 14 janvier.
En dépit des droits dont elles jouissaient, les femmes ont autant souffert du climat de peur et d’oppression que les hommes, soutient-elle.
Maintenant que l’ancien régime n’est plus là, les activistes espèrent que cela signifiera que les femmes auront plus de poids dans la vie politique et la démocratie naissante.
Tout le monde ne partage pas la même vision de ce à quoi devra ressembler la nouvelle Tunisie. Faiza Skandrani affirme que les défenseurs des droits des femmes doivent affronter un regain du conservatisme, qui submerge les autres perspectives évoquées dans les médias.
« C’est très difficile pour nous de faire entendre notre voix, que ce soit à la télévision ou à la radio » dit-elle. Pour les femmes comme pour les hommes, tout repose sur l’élection de l’assemblée constituante, le 23 Octobre.

Droits remis en question

Cette assemblée sera chargée d’écrire une nouvelle Constitution et de choisir le futur système politique du pays, ainsi que de la refonte des règles sur lesquelles reposaient la vie politique depuis les années suivant l’obtention par la Tunisie de son indépendance à l’égard de la France.
Ennahda le parti islamiste présidé par Rached Ghannouchi interdit sous Zine el Abidine Ben Ali est l’un des mouvements politiques les mieux organisés. Il dispose d’un soutien considérable, particulièrement dans les milieux ruraux.
Ghannouchi a longtemps appelé à un Islam politique modéré et pro-démocratique, il a donné en ce sens plusieurs interviews promettant que l’humanisme qui avait prévalu jusque là n’était pas à débattre.
« Je pense que certaines valeurs qui ont été retenues en tant que telles depuis l’indépendance sont acceptables par tous… [y compris] L’identité arabo-musulmane [qui] est acceptée même par les communistes. Les droits de la femme sont acceptés par toutes les parties, y compris les islamistes, » m’avait-il affirmé au cours d’une interview à Doha, quelques semaines après la révolution.
Mais certains partisans de la laïcité déclarent que Ennahda emploie un double discours, en essayant de toucher la tranche la plus conservatrice de la société tout en cherchant à rassembler des électeurs plus progressistes.
Cherifa Abdelhafidh, mère de trois enfants, musulmane pratiquante et voilée, affirme craindre la manière dont Ennahda – le parti islamiste le plus influent du pays – pourrait tirer parti de sa puissance politique retrouvée.
Cette femme de 41 ans qui vit avec son mari et ses filles à Sfax, une ville côtière industrielle de la Tunisie, n’approuve pas le programme conservateur que Ennahda compte appliquer selon elle, si ce parti en a l’occasion.
Elle déclare: « Je les trouve agressifs, l’islam ne dit pas que la femme doit rester au foyer, ou qu’elle ne doit pas travailler »
Elle estime que les politiciens d’Ennahda ne sont pas sincères quant à ce qu’ils représentent, et qu’ils utilisent l’Islam à des fins politiques. Elle ajoute : « C’est la raison pour laquelle je suis gênée. Ils prennent deux positions contradictoires pour construire leur popularité ».
Cherifa Abdelhafidh s’est battue contre le conservatisme au sein même de sa famille. Elle a épousé son mari à l’âge de 16 ans, son beau-père l’obligea alors à quitter l’école.
Il lui a interdit de travailler, et ce n’est qu’après son décès qu’elle a commencé à travailler dans l’administration d’un lycée local. Son époux, qui ne partage pas les valeurs de son père, n’a, quant à lui, aucun problème avec le fait que Cherifa travaille.
Au contraire, le couple a lutté pour joindre les deux bouts, avec un seul salaire.
« C’est difficile pour les femmes, et pour les hommes également » dit-elle. Elle soutient les libertés religieuses et pense que l’Etat devrait autoriser la polygamie.
Cependant, la Sfaxienne pense voter pour l’un des deux partis de centre-gauche, partisans de la laïcité les plus connus – Ettajdid ou le Parti Démocratique Progressiste (PDP).

Des nouvelles libertés?

Parallèlement, d’autres femmes voient en Ennahda un potentiel pour acquérir de nouvelles libertés qu’elles n’avaient pas avant.
Manel Sekmani, une étudiante en master en génétique de 24 ans, clame que la barrière la plus importante à l’entrée dans le monde du travail est la discrimination envers les musulmans pratiquants, dont elle fait partie.
Elle affirme qu’Ennahda est le parti qui va combattre les préjugés encouragés par les anciens gouvernements, et allouer aux femmes beaucoup plus de libertés.
« Ennahda protègera les droits de la femme », dit-elle. « J’étais raillée à l’époque de Ben Ali et je ne veux pas d’un autre gouvernement du même type ».
Tout comme Cherifa Abdelhafidh, l’étudiante refuse les interprétations conservatrices de l’Islam.
De son point de vue, Ennahda affiche clairement ses valeurs progressistes et n’incite en aucun cas les femmes à rester au foyer.
« Les femmes qui ne portent pas de voile ont déjà des droits, et ces droits ne peuvent leur être enlevés. » Manel ne tient pas à l’émergence de lois islamiques strictes, mais plutôt à un système légal hybride qui soit le reflet de la diversité de la société tunisienne.
« Nous vivons dans un pays musulman, mais notre société est moderne »
Le souhait de la jeune femme de voir fusionner les lois laïques et islamiques, tout en gardant intacts les droits déjà existants, correspond paradoxalement à celui des plus farouches détracteurs d’Ennahda. Elle réfute l’idée que les électeurs d’Ennahda sont induits en erreur sur les intentions réelles du parti.
En effet, plusieurs des membres les plus actifs du parti Ennahda sont des femmes, et Farida Laabidi, membre du bureau exécutif du parti, affirme qu’elles ont beaucoup de poids au sein du mouvement.
« Des milliers de militants d’Ennahda ont été emprisonnés [par l'ancien régime] et ce sont leurs femmes qui ont travaillé pour pourvoir aux besoins de leurs familles »
Farida nie que son parti encourage les femmes à quitter leurs emplois.
Elle considère que : « les femmes doivent participer à la vie économique, sociale et politique du pays ».

Libertés en péril

Les tensions entre les partisans d’une séparation de la politique et de la religion et ceux qui souhaiteraient voir l’Islam devenir partie intégrante de l’Etat Tunisien est un débat récurrent dans ce pays nord-africain.
À l’aube de l’indépendance, et avant même que le Président Habib Bourguiba n’abolisse la monarchie et n’établisse la présente Constitution, le leader anti-colonialiste donna aux femmes des droits légaux qui, espérait-il, briseraient le poids de la tradition.
En 1956, Bourguiba met en place le Code du statut personnel (CSP) grâce auquel les femmes acquièrent le droit de vote, le droit d’être élues au Parlement l’égalité des salaires, ainsi que le droit de demander le divorce.
La polygamie fut interdite et le consentement de la femme fut désormais une condition du mariage.
Puis, l’avortement fut autorisé en 1961, à une époque où le sujet restait encore tabou dans de nombreux pays européens, dont la France.
Dans un reportage datant de 1966 sur les femmes tunisiennes (commémorant le dixième anniversaire du CSP) le président Bourguiba déclare : « Aux côtés des hommes, victimes du régime colonial, il y avait également des femmes victimes d’une situation épouvantable… fruit des vieilles habitudes, traditions qui ont un caractère sacré, ce qui impliquait que les femmes elles-même étaient résignées à leurs destins. »
La vidéo le montre levant les voiles de paysannes, un acte symbolique de l’émancipation pour certains et un manque de respect des préceptes religieux pour d’autres. Jusqu’à aujourd’hui, les critiques contre une attitude progressiste à l’égard de l’égalité des sexes ont été réduites au silence.
Sous Ben Ali, en particulier, les figures les plus prominentes de l’islamisme ont eu à choisir entre la prison ou l’exil.
Le phénomène qui attise les craintes de certains est que ce ton de plus en plus conservateur empiète sur les médias, les mosquées et les débats publics.
Comme la liberté d’expression, des sujets longtemps restés tabous au niveau de la sphère publique, comme la polygamie ou l’argument du maintien de la femme au foyer pour lutter contre le chômage, suscitent soudainement un débat généralisé.
Les femmes sont largement exclues de ces discussions. « Il y a beaucoup de débats politiques mais peu de femmes ont l’opportunité d’y participer  » selon Ahlem Belhaj, la présidente de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD).
« Il y a un manque de débats au sujet des droits de la femme, et il n’y en a certainement pas sur la façon de les faire aller de l’avant » souligne-t-elle
« C’est à la fois une réaction à la manière dont l’ancien régime utilisait les droits de la femme, et une concession aux Islamistes »
Il y a également eu une série d’obscurs incidents violents liés à des militants Salafistes marginaux, tels les attaques d’un cinéma projetant un film sur la laïcité en Juin et d’un poste de police dans la ville de Menzel Bourghiba en Juillet.
Le parti Ennahda n’était pas impliqué dans ces événements mais n’a pas non plus été aux côtés des groupes laïques attaqués par les ultra-conservateurs.
« Les atteintes à nos libertés ont déjà commencé, » ajoute Ahlem Belhaj.
« A chaque fois [qu'il y a un incident], Ennahda se défend d’y être pour quelque chose. Mais je n’ai pas la moindre idée sur qui en sont les instigateurs.’
Farida Laabidi affirme qu’Ennahda est un parti basé sur le dialogue et qui ne tolère pas la violence.
Elle refuse de cautionner la projection de films comme celui que les militants ont considéré comme une offense à l’Islam, mais insiste néanmoins sur le fait que ce n’est pas le moment opportun pour soulever de telles questions controversées.
Elle ajoute que : « la liberté d’expression a ses limites. »
Selon des activistes, cette tendance est fortement liée à l’émergence d’une partie de la société tunisienne, longtemps muselée, qui voudrait voir décliner l’influence occidentale sur le pays, au profit de valeurs arabo-musulmanes s’inspirant des pays du Golfe. Ce point de vue, fondé sur un rejet total de la vision « Bourguibienne » de la société, est en train de mener le pays vers une direction totalement différente.
Depuis la fin des années 80, Ghannouchi s’est déclaré en faveur du maintien du CSP, vu son importance dans la société tunisienne contemporaine.
Selon votre interlocuteur, la confusion qui règne parmi les tunisiens à propos du programme d’Ennahda est soit le fruit de campagnes de désinformation à l’encontre du parti, soit une stratégie politique délibérée de sa part ou encore une simple peur de l’inconnu.
« Il n’y a aucune contradiction. Je crois que notre position au sujet des femmes est claire » explique Farida Laabidi en soulignant que la plupart des peurs à ce sujet se base sur des spéculations sans fondement.  » Il est encore trop tôt pour nous faire un procès d’intentions. »
Pour Faiza Skandari, cependant, le double langage est délibéré.
« Ils ont un discours double » dit-elle. Un exemple de type de déclaration qui peut être interprété de plusieurs façons se trouve dans la vidéo postée sur le compte Facebook de son parti, qui montre Ghannouchi expliquant comment, de son point de vue, l’institution du mariage a été dénigrée depuis l’indépendance
« Le problème en Tunisie, c’est qu’un jeune homme n’est même pas en mesure d’épouser une seule femme, que dire alors d’en épouser plusieurs » explique-t-il en réponse à une question sur la polygamie.
« Les régimes de Bourguiba et de Ben Ali ont détruit notre société, et désormais vous ne trouverez que peu d’enfants dans nos écoles, » continue-t-il, soutenant que plusieurs écoles ont été forcées de fermer du fait d’une baisse de la natalité, elle-même engendrée par des politiques sociales inappropriées.
Dans une interview parue le 1er Juin dans le journal Investir en Tunisie, Samir Dilou, porte-parole d’Ennahda, a défini la polygamie comme un « principe fondamental » du programme politique de son parti.
« Nous sommes déterminés à inscrire ce droit dans la constitution tunisienne ». En réponse à la controverse qui en a découlé, Dilou a dû publier un communiqué indiquant que ses propos ont été déformés et démentant que le parti avait l’intention de légaliser la polygamie.
Le profane n’a aucun moyen de vérifier qui des deux est malhonnête, Dilou ou le journaliste, ceci est un autre exemple d’incident qui alimente la confusion autour des positions d’Ennahda.
Comme l’affirme Farida Laabidi, il est impossible de juger Ennahda a priori, le parti n’ayant jamais exercé le pouvoir.
La question de savoir si les partis politiques constituent la force motrice de la vague de conservatisme religieux est, là encore, un autre débat.

Recadrer le débat

À Sidi Bouzid, en janvier, une foule de jeunes hommes désespérés, exposaient leur colère de voir leur marginalisation de la vie économique, sociale et politique, sous Bourguiba puis Ben Ali.
« À Tunis, ce sont des libertins, ils n’ont pas de principes » affirme énergiquement un jeune homme, qui tenait à garder l’anonymat à un moment où la liberté d’expression n’était pas encore considérée comme acquise.
Nous étions parmi les premiers journalistes à atteindre la ville d’où a démarré la révolution, Son langage était déjà alors sans détours, bien avant que les médias ou les partis d’opposition n’aient rejoint la partie.
Au delà du parti pour lequel elles vont voter, le véritable test quant à l’engagement des femmes dans le processus politique, va être leur nombre, ainsi que leur capacité à être aux côtés des hommes pendant la campagne électorale.
En avril, les défenseurs de l’égalité des sexes obtinrent une victoire considérables, lorsque la Haute Instance pour la Protection de la Révolution, un organe créé pour superviser la transition démocratique, a annoncé que la parité des sexes sur les listes électorales était obligatoire.
50 pour cent des candidats de chaque liste se présentant à l’élection de l’assemblée constituante en octobre devront être des femmes, et au sein de ces listes, l’alternance des sexes est obligatoire (un homme, une femme, un homme ou une femme, un homme, une femme), plaçant la Tunisie devant non seulement le monde arabe, mais également la plupart des autres pays.
L’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a annoncé mardi que parmi les 3.8 millions de tunisiens qui se sont volontairement inscrits sur les listes électorales, quelques 45% sont des femmes.
Le chiffre communiqué par Al Jazeera une semaine plus tôt était de 37%, suggérant qu’un grand nombre de femmes se sont inscrites lors de la dernière semaine d’enregistrement.
Plus de la moitié des 1.7 millions de femmes qui se sont inscrites sont âgées de 21 à 30 ans. Ainsi, alors que la proportion de femmes inscrites de plus de 30 ans est de loin inférieure à celle de leurs homologues masculins, les jeunes tunisiennes sont quant à elle en train de s’assurer qu’elles vont bel et bien partager les fruits de leur engagement pendant la révolution…et aident à recadrer le débat.
Auteur : Yasmine RyanPhoto d’ouverture : Martin ARGYROGLO

CHI SA, PARLI: Verità e Giustizia per Italo Toni e Graziella De Palo



Amedeo Ricucci scrive: 
APPELLO AI GIORNALISTI. La lettera aperta che segue è stata sottoscritta dalla famiglia DE PALO. Sarebbe cosa santa e giusta farla circolare, condividendola, e soprattutto provare a farla pubblicare dai giornali su cui si scrive. Chiedo troppo?


Lettera aperta a GIULIO ANDREOTTI, ARNALDO FORLANI, EMILIO COLOMBO e a tutti gli uomini politici che sanno ma non hanno mai parlato:
Venerdì 2 settembre 2011 è il 31° anniversario della scomparsa a Beirut di Italo Toni e Graziella De Palo. Due giornalisti onesti e senza protezioni, che sono stati inghiottiti nel buco nero della guerra civile libanese, con la complicità attiva e passiva dei nostri servizi segreti dell’epoca, in particolare del SISMI di Santovito e Giovannone. A differenza di altre nazioni occidentali -che hanno smosso mari e monti alla ricerca dei loro desaparecidos in Libano – le autorità italiane non hanno fatto nulla in tutti questi anni per cercare di sapere cos’era veramente successo a Italo e Graziella. Anzi, hanno apposto il segreto di stato sulla vicenda, imponendo così un muro di silenzio e di omertà, che è servito solo a proteggere le nostre presunte relazioni internazionali, a partire dal “Lodo Moro”. Contro questo muro si sono infrante sia le inchieste giudiziarie che gli appelli lanciati a più riprese da familiari, amici e colleghi. 
Eppure, la verità è nota: la conoscono diversi uomini politici che stavano fra i banchi del governo negli anni che vanno dal 1980 al 1984, e voi in primo luogo; voi che della vicenda vi siete occupati, viste le cariche ricoperte, e che con il SISMI avevate rapporti istituzionali continui e precisi. Per questo mi rivolgo a voi, chiedendovi di parlare. Parlate perchè questa triste vicenda possa finalmente chiudersi. Parlate, in nome della giustizia e della verità. 
                                                                                                   Amedeo Ricucci
P.S. Questa Lettera Aperta è stata sottoscritta dalle famiglie di Italo Toni e Graziella De Palo

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