Fonte: echoroukonline
Des kalachnikovs, des mitraillettes Uzi de fabrication israélienne et des pistolets de différents types. Ce sont entre autres les armes que portent des combattants et des djihadistes appartenant au Conseil militaire libyen. « La capitale Tripoli compte à elle seule entre 700 000 et 800 000 armes légères sans parler des différents types de lances roquettes et des grenades par centaines », ont indiqué à Echorouk des responsables du Conseil militaire. Par ailleurs, près de 5000 missiles anti-aériens SAM-7 issus des arsenaux de l'ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, sont toujours manquants, a indiqué un responsable militaire du nouveau régime.
Un représentant des amazighs de la région Ouest de la Libye a indiqué à Echorouk que plus de la moitié des habitants de Tripoli portent des armes, soit environ 8 00 000 tripolitains. Il a expliqué par ailleurs que de nombreux libyens cachent des armes chez eux, notamment des missiles de longues portées. « Tous les habitants de Tripoli ont des armes notamment des kalachnikov et des pistolets 9 millimètres pour se défendre », nous a indiqué notre interlocuteur. « Nous ne craignons pas le fait que les jeunes rebelles portent des armes, mais nous craignons que des courants religieux extrémistes les utilisent pour imposer aux citoyens leurs propres idées et leurs propres idéologies », a-t-il ajouté.
Des enfants armés jusqu’aux dents
Pour voir de plus près le phénomène du port d’armes par plus de la moitié des tripolitains, Echorouk a effectué une tournée dans la capitale libyenne. Il était question de voir les catégories de personnes portant des armes, les dépassements enregistrés en matière de leur utilisation et mettre le point sur leurs stockages dans des endroits secrets. Beaucoup de libyens estiment que ces armes leurs servirons en cas de nécessité à se défendre ou pour régler leur compte avec « certaines parties ». Interrogé par Echorouk sur l’arme qu’il porte ostensiblement alors que le régime de Mouammar Kadhafi est tombé, un jeune, à peine 15 ans, nous a dit : « je suis lycéen et l’arme que je porte est un symbole de « courage ». Mouammar s’est enfui mais cela ne nous empêche pas de porter des armes », nous-t-il dit. Lors de sa tournée à Tripoli, l’envoyé spécial d’Echorouk a vu des dizaines de jeune pour ne pas dire des enfants portant des armes redoutable sur leurs épaules, notamment des kalachnikovs.
Les salafistes du Conseil militaire de Tripoli : les armes pour appliquer la charia
Echorouk s’est rendu au siège du Conseil militaire à Tripoli à la recherche d’informations officielles sur la circulation des armes en Libye de manière générale et à Tripoli en particulier. Interrogé à ce propos, un responsable du Conseil militaire, Abou Mouhaned el Libi, nous a assuré que les libyens ne vont pas utiliser ces armes pour s’entretuer. Cependant, il a reconnu qu’il y a eu certains dépassements lors de leurs utilisations. Il s’agit selon lui de bavures commises par des jeunes qui ne connaissent pas le maniement des armes. Pour sa part le responsable des renseignements organe affilié au Conseil militaire, Miloud el Ghariani, nous a raconté qu’avant la révolution en Libye il étudiait les sciences de la charia (islamique). « Nous oeuvrons, nous les libyens libres, à établir un Etat qui sera gouverné par le livre de Dieu (Saint Coran) et la sunna (tradition du prophète Mohamed QSSSL) », a-t-il déclaré à Echorouk. S’agissant de la circulation des armes, Miloud el Ghariani nous a expliqué que le Conseil militaire envisage de les restituer en offrant à leurs détenteurs des sommes d’argent.
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