martedì 12 luglio 2011

Non à la commission de censure religieuse

Au cours d’une conférence de presse pour présenter les programmes des festivals de Hammamet et de Carthage, le ministre de la Culture a affirmé la semaine écoulée qu’il fallait «prendre les mesures nécessaires afin que dorénavant les films tunisiens passent par une commission de censure religieuse».
Cela est inadmissible, scandaleux, honteux de créer une commission de censure religieuse, même le grand Prophète de l’Islam, l’intelligent et tolérant Mohamed, n’aurait pas toléré ce genre de commission qui réprimerait la créativité, la libre expression de nos artistes et de nos cinéastes. Car cela reviendrait à dire que l’Islam est pour la censure et contre les libertés. Le Prophète de Dieu n’a jamais été pour la censure, il n’a jamais été contre les libertés ! C’est aussi dire que l’Islam a besoin de censeurs, de flics de la pensée pour surveiller ce que les hommes, les créatures de Dieu, disent sur lui, c’est avouer en somme ses faiblesses.Non, le grand Islam n’a pas pas besoin de protecteurs ni de censeurs, la religion musulmane est capable de se protéger elle-même, pas besoin d’hypocrites pour la protéger, tout jugement émanant d’une telle commission serait en deçà du jugement de Dieu, seul Dieu le Tout-Puissant peut censurer les hommes le jour du jugement dernier quand ils se présenteront devant Lui pour faire part des actions commises de leurs mains ! Dieu n’a-t-il pas renvoyé Adam et Eve sur terre parce qu’ils ont péché au ciel? Ne les a-t-il pas relégués ici-bas sur terre pour les éprouver en leur donnant la liberté la plus totale de faire ce qu’ils veulent en faisant la part du bien et du mal?
De quel droit d’autres hommes, qui ne sont ni anges ni prophètes, se donnent-ils le droit d’émettre des jugement au sein d’une commission pour condamner ou approuver les actions d’autres hommes? Seul Dieu a le droit de le faire, et si Dieu n’intervient pas directement dans notre vie, c’est qu’il nous a laissé la totale liberté de faire et de penser ce que nous voulons, sous notre responsabilité, n’est-Il pas le Tout-Puissant capable de tout faire et interdire sur le champ? Si les humains font du mal et commettent des méfaits au cours de leurs vies, c’est que Dieu leur a laissé la liberté de le faire car «Allah youmhilou wa la youhmilou» (Dieu surseoit mais ne néglige rien).
Ce n’est pas en projetant une telle «commission de la honte», prise sous la pression d’une poignée d’intégristes radicaux, que le ministre de la Culture tunisien et derrière lui le gouvernement vont faire obstacle aux intégristes et mettront fin à leurs pressions inadmissibles. C’est au contraire en résistant et en affirmant que la liberté est de l’essence même de la religion musulmane, et que interdire aux hommes et aux femmes de penser ce qu’ils veulent serait contraire à la volonté de Dieu et contre l’Islam, une religion qui est venue libérer l’Homme et non le réduire à la condition d’un perroquet d’une pensée répétitive et archaïque qui le prive de penser par lui-même en produisant des idées nouvelles l’ouvrant sur un monde de connaissances infini.




Fonte: la presse

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