Nombreux étaient les ressortissants qui ont franchi le poste de Ras Jedir, la semaine passée. Ils dépassaient les 5.000 personnes quotidiennement.
Ils désiraient tous passer Ramadan en Tunisie, dans le calme et la paix.
«Sur le territoire libyen, le litre d’essence coûte 7 dinars, le kilogramme de pâte 4 dinars et le paquet de lait 3 dinars, en plus du risque permanent des bombardements. Comment peut-on passer le mois saint dans ces conditions ?», s’interroge Om Ezzine, qui a loué une maison à Zarzis et qui attend des proches à Ras Jedir.
Mais, si dans les villes du Sud-Est, le problème de la nourriture ne se pose pas avec acuité, en dépit de la pénurie de quelques denrées alimentaires, de temps en temps, comme le sucre, le lait, l’eau minérale et l’huile végétale, ces réfugiés ont par contre du mal à dénicher un hébergement en raison, probablement, du retour des émigrés sudistes dans leurs villes d’origine en été.
Toutefois, la situation a pris, subitement, une autre tournure lorsque, dans la nuit de samedi à dimanche, une note est parvenue aux forces libyennes postées de l’autre côté de la frontière pour qu’elles ne laissent plus passer les personnes âgées et les jeunes libyens, en Tunisie, avons-nous appris.
Quelques-uns sont actuellement bloqués au poste frontière. D’autres ont préféré faire demi-tour. Ainsi, rares sont les voitures qui ont franchi le poste de Ras Jedir dans la matinée d’hier. Par contre, dans l’autre sens, aucune restriction n’est prise par les autorités tunisiennes. Des tonnes de marchandises et des véhicules privés franchissent le passage à longueur de journée.
Profitant de la situation, plusieurs contrebandiers des deux pays ont fait fortune en introduisant illicitement des produits de première nécessité en Libye à la veille de Ramadan, malgré les agressions perpétrées contre plusieurs d’entre eux, ainsi que la flambée du prix du mazout mais pour les Tunisiens uniquement.
Source : La Presse
Nessun commento:
Posta un commento