Tous les Tunisiens, notamment la classe politique, attend impatiemment la publication du Décret-loi sur les élections. Le gouvernement provisoire ayant entériné, il y a une semaine, le projet présenté par l’Instance supérieure de réalisation des objectifs de la révolution dans son intégralité avec, notamment, la parité dans les candidatures et l’inéligibilité des personnes ayant assumé une responsabilité au sein du RCD durant les 23 dernières années.
De l’avis de tous, cet aval a pris deux précieuses semaines de débats et l’on va sur la troisième semaine alors que le 24 juillet pointe déjà à l’horizon. Il nous restera à peine dix semaines à la parution du Décret-loi. Or, avec cette instabilité qui marque la vie publique en Tunisie, aura-t-on, alors suffisamment de temps pour la réalisation des élections ?
Le décret-loi sur les élections donne déjà un aperçu sur l’espace-temps nécessaire pour la préparation des élections. Le professeur Farhat Horchani, président de la sous-commission chargée des élections, avait affirmé depuis la fin de février avoir besoin de 22 semaines pour la réalisation des élections.
Le décret-loi sur les élections parle, quant à lui, de trois semaines pour la campagne électorale et de deux semaines pour les candidatures. Il faudrait également préparer la répartition des électeurs sur les bureaux de vote, surtout que les partis politiques réclament la réduction du nombre de ces bureaux pour assurer la présence de leurs observateurs.
Toute cette logistique n’est pas facile à réaliser surtout avec les difficultés rencontrées pour l’installation de la quiétude, pierre angulaire de toute opération électorale. Le flou est encore persistant quant aux origines de ces dépassements en matière sécuritaire chaque fois où le pays commence à reprendre son souffle.
Il y a, en effet, des doutes faute de feuille de route claire sur le processus en cours en Tunisie. Il y a même une certaine peur qui commence à s’installer. Là, on ne parle pas seulement des réalisations économiques qui tardent à prendre place dans la bande ouest délaissée, on s’interroge aussi sur l’origine des dernières perturbations ayant secoué le pays la semaine dernière et se poursuivent encore.
Les citoyens se demandent sur la capacité des autorités à réaliser des élections dans la quiétude si jamais elles ne sont pas parvenues à mettre la main sur ces personnes qui distribuent de l’argent aux jeunes pour les inciter à faire des troubles. Certes, l’élan citoyen de soutien à l’action de la police dans le rétablissement de l’ordre public est à saluer. Lequel élan a commencé à partir de Gafsa et Kasserine et a atteint plusieurs autres localités comme l’Ariana. Ceci indique clairement que le peuple a soif de stabilité mais ceci n’empêche que la réalisation de cette stabilité est principalement du ressort du gouvernement. A chacun, son rôle.
D’ailleurs, ce n’est nullement une question de ‘pour ou contre’ les élections. Il s’agit plutôt de préparer les conditions nécessaires pour la tenue de ces élections. En l’absence d’une préparation adéquate, on ne saurait relever ce défi et réaliser cette étape importante dans l’accomplissement de la révolution.
Plusieurs questions restent en suspens comme le financement de la campagne électorale, la logistique (listes, personnel, etc.) et, surtout, la date de la parution même du Décret-loi sur les élections. La question, c’est donc ‘les conditions sont-elles réunies pour réaliser les élections en cette date ?’
Il est clair que cette question de stabilité fait défaut. Il avait déjà fallu la contribution de tous les citoyens, aux côtés des forces de l’ordre, pour que les établissements scolaires reprennent, sans oublier le fait que certains rencontrent encore des difficultés pour travailler normalement. C’est pour dire que ce n’est pas facile de réaliser des élections surtout que l’on n’a pas de droit à l’erreur.
La réponse à la problématique des élections devrait être consensuelle. La Tunisie a intérêt à sortir le plus rapidement possible de cette phase transitoire par l’élection d’un pouvoir légitime. Mais elle est en devoir de faire des élections dans les règles de l’art pour éviter toute forme de contestation.
De l’avis de tous, cet aval a pris deux précieuses semaines de débats et l’on va sur la troisième semaine alors que le 24 juillet pointe déjà à l’horizon. Il nous restera à peine dix semaines à la parution du Décret-loi. Or, avec cette instabilité qui marque la vie publique en Tunisie, aura-t-on, alors suffisamment de temps pour la réalisation des élections ?
Le décret-loi sur les élections donne déjà un aperçu sur l’espace-temps nécessaire pour la préparation des élections. Le professeur Farhat Horchani, président de la sous-commission chargée des élections, avait affirmé depuis la fin de février avoir besoin de 22 semaines pour la réalisation des élections.
Le décret-loi sur les élections parle, quant à lui, de trois semaines pour la campagne électorale et de deux semaines pour les candidatures. Il faudrait également préparer la répartition des électeurs sur les bureaux de vote, surtout que les partis politiques réclament la réduction du nombre de ces bureaux pour assurer la présence de leurs observateurs.
Toute cette logistique n’est pas facile à réaliser surtout avec les difficultés rencontrées pour l’installation de la quiétude, pierre angulaire de toute opération électorale. Le flou est encore persistant quant aux origines de ces dépassements en matière sécuritaire chaque fois où le pays commence à reprendre son souffle.
Il y a, en effet, des doutes faute de feuille de route claire sur le processus en cours en Tunisie. Il y a même une certaine peur qui commence à s’installer. Là, on ne parle pas seulement des réalisations économiques qui tardent à prendre place dans la bande ouest délaissée, on s’interroge aussi sur l’origine des dernières perturbations ayant secoué le pays la semaine dernière et se poursuivent encore.
Les citoyens se demandent sur la capacité des autorités à réaliser des élections dans la quiétude si jamais elles ne sont pas parvenues à mettre la main sur ces personnes qui distribuent de l’argent aux jeunes pour les inciter à faire des troubles. Certes, l’élan citoyen de soutien à l’action de la police dans le rétablissement de l’ordre public est à saluer. Lequel élan a commencé à partir de Gafsa et Kasserine et a atteint plusieurs autres localités comme l’Ariana. Ceci indique clairement que le peuple a soif de stabilité mais ceci n’empêche que la réalisation de cette stabilité est principalement du ressort du gouvernement. A chacun, son rôle.
D’ailleurs, ce n’est nullement une question de ‘pour ou contre’ les élections. Il s’agit plutôt de préparer les conditions nécessaires pour la tenue de ces élections. En l’absence d’une préparation adéquate, on ne saurait relever ce défi et réaliser cette étape importante dans l’accomplissement de la révolution.
Plusieurs questions restent en suspens comme le financement de la campagne électorale, la logistique (listes, personnel, etc.) et, surtout, la date de la parution même du Décret-loi sur les élections. La question, c’est donc ‘les conditions sont-elles réunies pour réaliser les élections en cette date ?’
Il est clair que cette question de stabilité fait défaut. Il avait déjà fallu la contribution de tous les citoyens, aux côtés des forces de l’ordre, pour que les établissements scolaires reprennent, sans oublier le fait que certains rencontrent encore des difficultés pour travailler normalement. C’est pour dire que ce n’est pas facile de réaliser des élections surtout que l’on n’a pas de droit à l’erreur.
La réponse à la problématique des élections devrait être consensuelle. La Tunisie a intérêt à sortir le plus rapidement possible de cette phase transitoire par l’élection d’un pouvoir légitime. Mais elle est en devoir de faire des élections dans les règles de l’art pour éviter toute forme de contestation.
Mounir Ben Mahmoud
Fonte: businesnews
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