Affrontements entre les islamistes et habitants de Ben Guerdane

 Un article de Meftali.K

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Les habitants exigent le départ des barbus de leur ville et du camp de Ras Jdir.
Une centaine d’habitants de Ben Guerdane armés de gourdins, de barres de fer, et de bâtons se sont pris à un groupe d’islamistes, en réaction au diktat imposé par ces derniers.

Le problème a commencé il y’a un mois de ça, les barbus habillés à l’afghane, sont partis voir les directeurs d’écoles, et les transporteurs en commun pour leur demander d’interdire la mixité. Le même phénomène est enregistré aussi dans le camp de Choucha ou des islamistes ont interdit la mixité dans les tentes pour les volontaires, ils ont même exigé que le sigle de la croix rouge, soit supprimé de la carte de repas. Les quelques tunisiens qui accomplissent des taches rémunérées par des associations affiliées à la croix rouge, et qui sont obligés de porter le dossard de cette organisation, sont mal vus et parfois malmenés par les suppôts d’Allah. Des témoins racontent que lorsque des africains arrivent sur le camp, les islamistes partent les voir avec des aides, la première question qu’il leurs posent est, est ce qu’ils sont musulmans, quand ce n’est pas le cas ils reviennent avec les aides.
Des éléments du campement d’islamistes installé prés de l’enceinte du poste frontières ont interdit aux Libyens de venir acheter des produits alimentaires et vendre du carburant. Tout en sachant que la population de Ben Guerdane survit grâce au commerce avec les Libyens. Ce geste a provoqué la colère des habitants qui se sont armés et sont partis s’expliquer avec eux.

Arrivés devant le campement des islamistes, les habitants ont demandé des explications. L’un des barbus leur demande d’attendre le retour de l’émir des croyants (Amir el Mouaminine). Les habitants exacerbés exigent carrément le départ immédiat des islamistes. Un barbu réplique en ces mots (qui êtes vous pour nous demander de partir ? Le ministère de l’intérieur ! Personne ne nous fera partir d’ici, « bi idhnillah »). Un habitant, la soixantaine bien entamée armé d’une branche d’arbre menaçait « Partez d’ici, nous ne voulons plus de vous. Vous donnez une piètre image de l’Islam. Nous ne voulons plus de vous. Vous trahissez et le pays et la religion » si ce n’était l’intervention de l’armée, qui a intercédé entre les deux parties belligérantes la situation aurait dégénérée en bastonnade. L’armée a eu toute les peines du monde pour calmer les esprits. Les habitants se sont pris par la suite a l’armée qu’ils ont accusé de passivité. Les habitants dénoncent aussi les Halaqats organisées tous les soirs dans les mosquées, ils accusent même les islamistes d’avoir mis le feu à une tente de soldats appelés, qui a fait deux blessés.

Auparavant, des artistes et des bénévoles de la culture ont été malmenés, agressés puis chassés de Ras Jdir par des islamistes, sous prétexte que la culture est un péché.